mardi 30 septembre 2008

La vie, selon les Y | Éditoriaux

Catherine Delisle
Le Quotidien

Étonnante, la génération Y? Ce qui est certain, c'est que les échos-boomers ne veulent pas devenir les clones de leurs parents.

Dès la petite enfance, les échos-boomers ont hérité d'un agenda aussi chargé que celui d'un Premier ministre: cours de violon, de piano ou de ballet. Parfois, les trois étaient au programme. Leur éducation n'aurait pas été complète sans quelques stimulantes activités sportives et de loisirs: ski, patin, hockey, judo.



À quatre ans, le petit connaissait son alphabet, les couleurs, les comptines à la mode, le nom des animaux et des fleurs et il comptait au moins jusqu'à 100. Ses principales émissions télévisées devaient être stimulantes, intéressantes et enrichissantes.

À la maison, les Y dialoguaient. Ils ont appris rapidement à s'exprimer et à négocier. À l'école, la communication orale a supplanté la communication écrite. C'était l'époque du savoir-dire, du savoir-faire et du savoir-écrire. Ils tutoyaient leurs professeurs comme s'ils étaient leurs amis intimes et ils s'adressaient aux parents de leurs amis par leur prénom.

Voici la génération Y, les enfants du divorce, trimbalés d'une maison à l'autre avec, en prime, une famille élargie qu'ils n'ont pas souhaitée, mais qu'ils subissent, et des parents qui entreprennent une nouvelle idylle tout en menant une carrière de front. Une vie archi compliquée, mais avec des tonnes de cadeaux.

Est-ce surprenant que les Y souhaitent se distinguer de leurs baby-boomers de parents?

Bienvenue à l'enfant-roi

Avec les 30 ans et moins aux commandes du Québec, quelle sorte de société aurions-nous? C'est la grande question qui a été posée aux jeunes dans le cadre d'un vaste reportage réalisé, en fin de semaine dernière, par le groupe Gesca, dont le Quotidien fait partie. Les réponses nous ont confondus.

Les échos-boomers sont écolos et ouverts sur le monde. Cela, nous le savions. Ce que nous ignorions, c'est que leurs valeurs penchent davantage vers la droite. Le syndicalisme et la souveraineté du Québec sont considérés comme de vieux concepts. Pour désengorger le service de santé public, ils favorisent une plus grande ouverture vers le privé. Parler anglais est une nécessité, pour eux, d'où l'importance de rendre cette langue obligatoire à l'école. Il n'empêche qu'ils s'inquiètent de l'avenir de la langue française. Ouf! Ils privilégient l'immigration. La sexualité et l'argent ne sont pas tabous.

Les enfants des baby-boomers recherchent l'âme soeur, l'amour avec un grand «A», les papillons dans le vendre, quoi! Mais, attention! Ils misent sur la fidélité. Ils refusent le concept du «prêt-à-jeter» dans le couple. Cette génération d'enfants uniques n'attendra pas d'avoir un bungalow, un gros revenu et un bon compte en banque pour avoir des enfants. Ils les veulent tôt dans leur vie. Avant 30 ans, de préférence. La famille supplante la carrière. C'est le retour du balancier!

Pas une copie conforme

Dans le fond, les Y ne sont pas si différents de leurs parents. Les enfants ont toujours refusé d'être un calque de la génération précédente. C'est connu!

Les baby-boomers, issus d'une grosse famille, habitués aux privations, ont refusé de reproduire ce modèle. Les jeunes filles ont étudié et acquis une indépendance financière. Elles sont devenues autonomes.

Les baby-boomers ont défendu des valeurs: la gratuité des soins de santé et de l'éducation. Ils ont travaillé à améliorer les conditions de travail, ils ont milité activement dans les syndicats. Ils ont voulu se donner un pays. Ces projets étaient les leurs.

Les enfants du millénaire, comme les nomment les sociologues, sont technos, bios, verts et instruits. Ils ne passent pas inaperçus. Ils ont une opinion sur tout. Ils ne craignent pas l'autorité. Attendons-nous à ce qu'ils révolutionnent le marché du travail et ce ne sera pas pour bosser 50 heures par semaine. Bienvenue les congés parentaux et la conciliation travail-famille! À leurs baby-boomers de patrons de s'adapter!

mardi 23 septembre 2008

Le mobile tout-en-un adopté par la génération Y

Les 13-29 ans plébiscitent les services comme la géolocalisation, le ticketing ou la réception de ses mails sur son téléphone. Une tendance que les annonceurs ne doivent pas négliger.

Publié le 22 Septembre 2008

Le pari pour les professionnels des télécommunications est réussi : le téléphone portable est dans quasi toutes les poches, et assiste ses propriétaires pour un nombre croissant de tâches du quotidien, notamment dans le cadre de leur travail. E-Commerce, géolocalisation, ticketing, accès à sa boîte mail et à Internet, faisant partie des principaux usages. Selon Knowledge Networks, qui publie une étude sur les rapports qu’entretiennent les individus avec leur mobile, c’est évidemment la génération Y - 13-29 ans - qui est la plus friande des multiples fonctions qu’offre leur téléphone. Ils sont plus de trois sur cinq à estimer que plus un combiné embarque d’options, plus il est performant, contre un quart seulement des plus âgés.

Un univers non hostile aux annonceurs

Les jeunes utilisateurs envoient une vingtaine de SMS par jour, et regardent quatre fois plus que leurs"

L'espoir des Y

Avant de porter un regard sévère sur les jeunes, il est très éclairant de lire notre cahier spécial entièrement produit par les "jeunes" du Droit ainsi que le sondage Segma sur les valeurs et les visions de la société des 18-30 ans, ceux que l'on appelle la génération Y. Ce cahier est une bouffée d'air frais qui ne s'écarte pas des grandes tendances observées dans notre société en général. En fait, les jeunes qui entrent présentement sur le marché du travail, qui fondent un foyer ou qui commencent à faire leur place dans la société ne sont pas vraiment en porte-à-faux du monde dont ils seront les leaders de demain. Ils en sont à la fois le produit et l'émergence.

Au-delà des lieux communs et des stéréotypes, le portrait qui se dégage de la "jeunesse d'aujourd'hui" ne montre ni un monolithe immuable, ni une cassure nette d'avec les générations précédentes. Ils en sont l'évolution. Il ne faut pas sombrer dans la nostalgie et perpétuer de vieux mythes à propos des générations précédentes. Elles n'étaient ni meilleures, ni pires. Elles étaient différentes. Les "moi, dans mon temps" ne sont que des réflexes surannés de générations qui ont des droits acquis à défendre, des erreurs à justifier et des insécurités à assumer.

Le sondage Segma décrit des jeunes à l'esprit un peu moins révolutionnaire que ne l'ont été d'autres générations qui les ont précédés. Sont-ils vraiment plus conservateurs, plus individualistes, moins religieux, plus tournés sur eux-mêmes que ne l'ont été leurs aînés ? Cela n'a aucune véritable importance dans la mesure où ils seront les architectes d'une société qui leur a donné le cocooning, l'individualisme, les SUV, la télé-réalité et les a initiés au culte de l'éphémère dans tout ce qu'ils ont, dans tout ce qu'ils sont et dans toutes leurs relations.

Ce ne sont pas eux qui ont vidé les églises, qui ont fait exploser la dette, qui ont inventé les unions libres, qui ont mis à sac notre système de santé, qui ont provoqué le réchauffement climatique et qui ont réformé l'éducation. C'est cependant vers eux qu'il faudra se tourner pour réparer les pots cassés.

Des valeurs qui les motivent, la famille et la forme physique l'emportent haut la main. Il est aussi fort intéressant de noter qu'ils mettent beaucoup d'accent sur la fidélité au moment où on pourrait croire à une grande libéralisation des moeurs. On les dit beaucoup plus indépendants que la génération précédente. Ils sont ouverts sur le monde, ils veulent le découvrir, ils veulent en partager les aspirations et ils ont grandi avec Internet où ils s'informent de façon importante mais loin derrière la télé. Ils arrivent sur le marché du travail au moment où de graves pénuries de main-d'oeuvre se feront sentir et où ils pourront dicter leurs conditions.

Il est important de noter que ce sont eux qui seront aux commandes de la société et qui opéreront les leviers du pouvoir quand les baby-boomers arriveront au crépuscule de leur vie. Ce sont donc leurs valeurs qui les guideront quand ils devront prendre certaines décisions déchirantes pour les générations précédentes.

Leur désintéressement de la politique n'est pas tant une tendance lourde de leur génération que de la société tout entière. Ils cherchent chez les politiciens l'intégrité et la vision avant la gestion et la communication. Pour eux, le politicien idéal est relativement jeune. Encore faut-il qu'il puisse se faire élire, qu'il en ait les moyens et qu'il en ait le courage.

Dans le cadre de la présente élection fédérale, il est difficile de caser cette génération Y dans l'un ou l'autre parti. En lisant notre cahier spécial de samedi et en consultant le sondage Segma, il faut se rendre à l'évidence que les 18-30 sont inclassables dans un seul parti, comme le sont leurs aînés. Leur parti pris pour l'environnement devrait attiser leurs sympathies pour le Tournant vert de Stéphane Dion mais, comme pour le reste de l'électorat, ils ont probablement la même difficulté à la "comprendre", ce en quoi ils ne sont pas différents des autres électeurs. Élizabeth May, Stephen Harper, Gilles Duceppe ou Jack Layton sont-ils alors un terreau fertile pour la génération Y ? Il semble bien que sur la base de ce que révèle le cahier spécial de samedi, les 18-30 sont inclassables dans un parti ou dans un autre. Un jour ils feront une différence, mais pas le 14 octobre prochain.

pbergeron@ledroit.com

lundi 22 septembre 2008

Charles Dubé : Le fossé intergénérationnel d'internet | Internet

Charles Dubé, Le Droit
22 septembre 2008 | 11 h 05


L'arrivée de nouvelles technologies a souvent un impact majeur sur la société, mais rares sont celles qui ont apporté des bouleversements aussi importants qu'internet, qui a créé un fossé entre les générations.
Pour en savoir plus
Saddam Hussein | Internet | Réseautage social

«Le rapport avec le temps et l'espace n'est plus le même: on n'a plus de barrière entre le temps loisir et le temps travail, les distances n'ont plus d'importance, on peut aller n'importe où de chez soi, soutient Diane Pacom, professeure titulaire en sociologie à l'Université d'Ottawa. Avant, les gens vivaient à l'intérieur de contraintes et de limites qui, maintenant, tombent dans la virtualité.»



Et comme les jeunes comprennent beaucoup mieux ce nouvel univers, y ayant grandi, un large fossé s'est creusé entre eux et les générations qui les ont précédés. Ce fossé devrait toutefois se combler dans les 15 à 20 prochaines années alors que déjà les jeunes parents ont grandi dans ce monde.

«Il y a eu la constitution d'une communauté virtuelle jeune à l'écart du monde des adultes plus âgés. Les parents sont dépassés par leurs enfants qui ont accès à toutes ces informations, ce qui est un renversement de situation énorme, explique Mme Pacom. Alors qu'autrefois les enfants auraient ignoré qui était Saddam Hussein, ils se sont récemment rués pour voir son exécution en direct.»

Cynisme et hyper-performance

La sociologue estime que la foule d'informations disponibles à un jeune âge ont rendu les jeunes, qui doivent en juger la valeur, plus sceptiques et cyniques. Et comme internet s'ajoute à un ensemble de modes de communications, comme une copie conforme du réel, au lieu de les remplacer, il s'en découle une «hyper-sociabilité». L'absence de moments de silence engendre alors une communauté de gens hyper-performants qui ne se remettent pas en question est alors engendrée.

Ces changements importants, bons et mauvais, déstabilisent évidemment les générations plus âgées qui n'ont pas aussi bien apprivoisé les nouvelles technologies et les rendent plus craintifs. «Ça préoccupe les adultes plus âgés parce que ça leur échappe, ça les situe dans un enclos», indique la sociologue.

Le monde dans lequel se retrouvent les jeunes sur internet les rend toutefois plus vulnérables, avertit-elle, parce qu'ils y sont rassemblées et qu'ils peuvent facilement y être ciblées par les agences de marketing et la propagande politique.

De nouvelles façons de faire

Internet a non seulement changé la façon de penser, mais il a également créé ou encouragé de nouvelles manières d'agir. Il a notamment facilité le travail à domicile et permet de rencontrer des gens autrement, comme en fait foi la popularité croissante des sites de rencontre auprès des jeunes.

«Internet permet aux deux personnes de connaître les intérêts de l'autre et de le connaître intérieurement», note Mélanie, une jeune Gatinoise de 28 ans qui, inspirée par le succès de quelques amis, a rencontré son copain il y a dix mois sur la toile. «Ça permet d'aller un peu au-delà de l'apparence physique au premier contact. C'est un lieu comme un autre, pas très différent.»

La réaction des gens, surtout les plus âgés, est parfois plus négative, mais Mélanie ne s'en fait pas trop: c'est l'amour qu'elle y a trouvé qui compte. «C'est sûr qu'on est prudent, mais la curiosité nous pousse à aller rencontrer l'autre. La première fois qu'on s'est rencontrés, j'ai averti une amie et c'était dans un lieu public.»

Mme Pacom croit d'ailleurs qu'internet peut offrir un environnement moins inquiétant et plus sécurisant qui facilite les rencontres.

Annie Mathieu : Génération Y: les «séduqués» | Actuel | Cyberpresse

Annie Mathieu

La Presse

Collaboration spéciale

On dit des «Y» ou «écho-boomers» qu'ils ont davantage été séduits qu'éduqués. Et pourtant, ces nouveaux venus sur le marché du travail transformeront la société comme aucune autre génération ne l'a fait auparavant, estime Carol Allain, auteur du livre Génération Y.


Le chercheur y va d'une mise en garde: il ne faut surtout pas parler d'engagement ou de hiérarchie aux Y. «Il faut leur donner de la reconnaissance», dit Carol Allain. Puisque les baby-boomers ont élevé leur progéniture dans le dialogue et la négociation, les Y, nés à l'aube des années 80, s'attendent à être consultés et sollicités. «Les Y sont incapables de passer inaperçus, résume M. Allain. Ils ont remplacé le savoir-faire par le faire-savoir.»

Communicateurs nés, les Y ne se gênent pas pour exprimer leur mécontentement. Sans crier gare, ils iront même jusqu'à débarquer dans le bureau du supérieur, stupéfait devant tant d'arrogance. Pour les Y qui sont nés dans l'ère du présentéisme, c'est ce qui compte. «Il ne faut jamais oublier qu'ils ont été «séduqués» «, dit Carol Allain.

Au-delà de leur propension à faire savoir à la terre entière qu'ils sont indispensables, les Y, contrairement à leurs aînés, ne cherchent pas la réussite sociale à tout prix. « L'important, pour un Y, ce n'est pas pour qui il travaille, mais pourquoi il travaille», dit M. Allain.

La famille, même si elle est retardée, occupera une place sans précédent dans leur vie. «Ce sont eux qui révolutionneront la façon de travailler», selon M. Allain. Adieu l'éternel «neuf à cinq, cinq jours par semaine» et bonjour à la conciliation travail-famille, la vraie. «Déjà, beaucoup d'entreprises sont désertes le vendredi», dit M. Allain, qui ne serait pas surpris de voir des horaires réduits à trois jours par semaine.

Attention, les Y ne sont pas moins efficaces ou exigeants. Simplement, ils ne veulent pas répéter les erreurs de leurs parents, pour qui l'appât du gain est devenu une obsession. «Ils ne vivent plus dans le devoir, mais dans le plaisir», conclut Carol Allain.

Marie-Christine Bouchard : Le rêve des Y: profiter de la vie | La Tribune | Cyberpresse

Membres à part entière de la génération Y, Audrey Denis , Alexandre Bernard et Marie-Josée Montpetit commentent avec intérêt le sondage Segma-La Tribune-Groupe Gesca. (Imacom, Jocelyn Riendeau)
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Marie-Christine Bouchard

La Tribune

Sherbrooke
La génération Y rêve de vie familiale, d’enfants, d’une province verte et d’un foyer chaleureux qu’elle ne devra pas payer au prix d’innombrables heures de travail.

Profiter de la vie et de la famille paraissent effectivement au coeur des préoccupations des 18-30 ans.

Le compte de banque et la richesse ne semblent effectivement pas essentiels pour la génération Y. Une majorité des Québécois de 18 à 30 ans (54,5 %) accordent peu ou pas d’importance à l’argent, selon le sondage Segma-La Tribune-Groupe Gesca.

Le revenu idéal serait d’environ 70000 $. «Nous, on se dirige vers un métier qui nous donnera un salaire d’environ 50000 $ par année. C’est un bon salaire, mais qui ne nous permet pas de dépenser à outrance. L’important, c’est d’être heureux dans notre métier. Et puis, il faut travailler pour vivre, et non pas l’inverse», explique Marie-Josée Montpetit, 20 ans, étudiante à l’Université de Sherbrooke en adaptation scolaire et sociale.

Le confort, c’est aussi la vie de famille que 92,5 % des jeunes considèrent «très ou assez importante». Pas besoin d'avoir une maison en banlieue, un chien et d'être au dernier niveau de l'échelle salariale avant de songer à procréer.

En effet, 96 pour cent des 18-30 ans veulent avoir des enfants, révèle le sondage sur les jeunes Québécois. 51,8 % en veulent au moins deux et 25,6 % en veulent trois. Et ils les veulent tôt dans leur vie. Pas surprenant que l'indice de fécondité soit en hausse depuis 2001, passant de 1,4 enfant par femme en 2001 à 1,65 actuellement!

De surcroît, ils sont nombreux à souhaiter une relation amoureuse stable. Lorsqu’ils sont célibataires, les 18 à 30 ans recherchent l’âme sur tout en ayant des aventures (40 %) ou se consacrent uniquement à la recherche de l’amour (31 %). La fidélité est aussi une valeur importante pour 99 % des Y, dont 85 % la considèrent «très importante».

«Nous sommes issus de la génération des divorces, alors je pense que c’est normal que nous soyons plus portés à vouloir réussir une vie familiale sans chicane ni divorce», illustre Marie-Josée Montpetit.

Lorsqu'il est question de religion, 51 pour cent des Québécois de souche affirment croire en Dieu contre 73 % chez les jeunes provenant de familles anglophones ou immigrantes. 31 % seulement pratiquent régulièrement leur religion.

«La religion, c’est pour moi et ma famille. Je trouve rassurant de me raccrocher à quelque chose, de croire», explique Alexandre Bernard, 20 ans.

La santé par l’État

Du côté de la santé, les jeunes sont ambivalents à savoir qui doit payer pour les soins de santé. 34,7% d’entre eux croient que l’État doit tout payer, mais 57,3 ajoutent un bémol en disant qu’ils doivent être «majoritairement payés par l’État».

Contrairement à ce qu’exprime la majorité sondage, Alexandre Bernard, 20 ans, croit plutôt que l’entreprise privée a sa place dans nos hôpitaux. «Notre système de santé actuel est bon, mais ce serait bien de faire payer ceux qui en ont les moyens pour désengorger le système public.»

Une autre inquiétude des 18-30 ans: la fragilité de leur langue maternelle, alors que 41,9 % la croient menacée de disparaître complètement ou qu’elle perde sa place dominante.

«Comme future enseignante, je vois bien que la qualité du français se dégrade. Je vois surtout un gros problème dans l’écriture», soutient Mme Montpetit.
Quant à la planète, les 18-30 ans la veulent verte à tout prix. 83 % des jeunes pensent même qu’une saine planète est plus importante que le développement économique.

Bon, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Qu’à cela ne tienne, la génération Y est optimiste. Et elle a envie de croquer dans la vie. En effet, 60,9 % des 18-30 ans voient leur avenir avec «beaucoup d’optimisme» et 32, 1 % l’imaginent avec «un certain optimisme».

Nadia Ross : Un brillant avenir pour les Y | Le Soleil | Cyberpresse

Nadia Ross

Le Soleil

Québec

Ils l’ont tellement entendu et ils le ressentent déjà, le marché du travail les attend et les espère de plus en plus. Si leurs prédécesseurs, les X, ont peiné pour trouver leur place dans l’ombre des boomers, les Y auront tout le soleil pour eux!

«Les jeunes d’aujourd’hui — les travailleurs de demain — sont conscients qu’ils auront le gros bout du bâton pour négocier avec les employeurs», explique Jacques Roy, sociologue et enseignant au Cégep de Sainte-Foy. «Et ça les rend très optimistes quant à leur avenir.»

En effet, selon les données du sondage, 93 % des 18 à 30 ans se disent optimistes face à l’avenir et 63 % pensent qu’ils auront une vie aussi heureuse que celle de leurs parents, alors que presque 33% croient qu’ils auront un bonheur encore plus grand qu’eux. Dans bien des cas, la réussite est associée à la carrière.

Par contre, devant ces perspectives encourageantes, ils ne sont pas uniquement motivés par l’aspect financier dans un emploi. «Pour eux, le travail est vu davantage comme un lieu de développement et d’épanouissement personnel», explique le chercheur qui publiera cet automne un essai intitulé Entre la classe et les Mcjobs : portrait d’une génération de cégépiens (Presses de l’Université Laval).

Cette quête personnelle fait déjà rager les employeurs qui ont des problèmes de fidélisation. «Lorsque l’employé a trouvé ce qu’il cherchait dans son travail, il part ailleurs.» Et malgré leur penchant pour l’argent, celui-ci ne sera pas toujours un levier efficace s’il est offert au détriment des conditions de travail.

«Je n’accepterais pas de travailler à un endroit où je ne me sentirais pas bien, même si on m’offrait un meilleur salaire, dit Vincent, 21 ans. C’est important d’être bien dans son travail parce que c’est là qu’on passe le plus de temps.»

Loin de voir le travail comme une fin, «les jeunes d’aujourd’hui aspirent à une grande qualité de vie», renchérit Chantal Royer, chercheure à l’Observatoire Jeunes et Société et spécialiste de la question des valeurs chez les jeunes. Ils veulent surtout passer des moments de qualité avec les leurs et ils voient l’argent comme une valeur instrumentale à leur bonheur. Ils ne veulent pas être riches, ils veulent être confortables.»

Une autonomie… financière!

Et pourtant, ces mêmes jeunes qui se disent hédonistes n’ont jamais été aussi productifs. Ils ne remettent pas en question la valeur de la performance et de la productivité. «Non seulement ils y adhèrent, ils veulent le pousser encore plus loin! lance M. Roy. Ils ont des agendas ministériels à 16 ans et des semaines de travail de 50 heures. Ensuite, ils ne cessent de se plaindre qu’ils n’ont pas de temps!»

Selon lui, le travail est la façon qu’ont trouvé les jeunes d’aujourd’hui de se détacher de leurs parents. «Ils n’ont plus besoin de quitter la maison parce qu’ils peuvent y faire ce qu’ils veulent», dit-il. Leur argent, ils doivent l’avoir mérité, et leur autonomie, c’est leur pouvoir d’achat.

L’importance que les jeunes accordent à l’argent est toutefois est assez partagée. Un peu plus de la moitié des personnes sondées répondent que gagner beaucoup d’argent et devenir riche n’est pas important pour eux (55 %). Par contre, ceux qui affirment que la richesse est importante sont du coup très ambitieux. Pour eux, le revenu annuel moyen «idéal» se situe à 84 100$ alors que de façon générale, 70 000 $ est le revenu rêvé des jeunes Québécois.

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Daphné Cameron

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La question est lancée à un groupe de cégépiens de Laval. «La langue française est-elle menacée au Québec?» Les mains des 40 cégépiens s'élèvent vers le plafond de la classe de français. «Est-elle menacée de disparaître complètement?» Tous les bras restent tendus.

Contre toute attente, la génération du clavardage et des textos s'inquiète de l'avenir de la langue française. Notre sondage Segma-La Presse-Groupe Gesca révèle que 84% des 18-30 ans se disent grandement préoccupés par cette question. Même les anglophones et les allophones n'y échappent pas: 62% d'entre eux considèrent qu'une menace plane sur le Québec français.

«Dans nos communications par internet et par cellulaire, la langue est vraiment rendue de basse qualité», lâche Simon Lalanne du fond de la classe. «La moitié des mots sont en anglais, l'autre en français. Ce n'est pas pour rien que 30% des élèves coulent leur premier cours de français en entrant au cégep. Si la relève n'est pas capable d'avoir un français de qualité, c'est sûr que l'anglais va nous manger.»

Comme 32% des répondants, Sabrina Vaudreuil a peur que le français perde sa place prédominante.

«Lorsque je magasine rue Sainte-Catherine, à Montréal, ou même au Carrefour Laval, les trois quarts des employés s'adressent à moi en anglais. Ça m'insulte, mais je suis rendue habituée. Les restos et les boutiques, ça se passe en anglais.»

La faute aux immigrants?

Plusieurs élèves du cégep Montmorency ont affirmé craindre que le français perde du terrain face aux langues parlées par les immigrants.

«Un peu partout en région, il y a des petites communautés (d'immigrants) qui commencent à s'installer, explique Shane Sévigny. Je travaille comme premier répondant et quand tu es obligé de te faire traduire les réponses des victimes, c'est parce qu'il y a un problème. Le programme de francisation des immigrants est à revoir», croit le jeune homme de 21 ans.

Imène Ait-Aoudia, une immigrante de 18 ans qui parle arabe à la maison, ne croit pas que la faute revient entièrement aux néo-Québécois.

«Le problème, ce sont les jeunes qui ne se donnent pas la peine de bien conjuguer leurs verbes et de faire les bons accords lorsqu'ils s'expriment. Mes parents sont nés en Algérie et ils sont constamment en train de me corriger.»

«Mon cellulaire et mon ordinateur sont en espagnol parce que je veux la garder, ma langue maternelle», renchérit Carla Garcia, une petite brunette qui vient du Mexique. «Mais ça ne m'empêche pas de trouver que le français est important. Si on s'est battus aussi longtemps pour le garder, pourquoi lâcher maintenant? C'est beau, le français, c'est difficile, mais c'est beau.»

Pour vous, l'avenir du français au Québec est une préoccupation... ?

Très importante: 39,1
Assez importante: 44,8
Total importante: 83,9

Peu importante: 12,5
Pas du tout importante: 3,7
Total pas importante: 16,2

Selon vous, le français au Québec est-il...?

Menacé de disparaître complètement: 9,9 %

Menacé de perdre sa place dominante: 32,0 %

Menacé de perdre de l'importance: 33,7 %

N'est pas menacé actuellement: 23,4%

NSP / NRP: 1,0%

Hugo Fontaine : Être riche? Bof! | Actuel | Cyberpresse

Hugo Fontaine

La Presse

Pas si essentiels, le compte de banque et la richesse, pour les jeunes d'aujourd'hui? Ça dépend de la langue dans laquelle on pose la question.
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Une majorité des Québécois de 18 à 30 ans (54,5%) accordent peu ou pas d'importance à l'argent, selon le sondage Segma-La Presse-Groupe Gesca. Mais chez les anglophones et les allophones, cette proportion baisse à 36%.

Le président de Segma-Unimarketing, Raynald Harvey, tente une explication. «Les francophones semblent encore pris avec une certaine perception négative de l'argent, dit-il. Il y a une différence fondamentalement culturelle.» Il l'attribue notamment aux origines catholiques des francophones: «Le fait de gagner de l'argent, de devenir riche, était perçu de manière négative.»

Pourtant, si seulement 43% des francophones disent accorder de l'importance à l'argent, il n'en reste pas moins que, pour eux, le revenu idéal est le même que chez les anglophones, soit environ 70 000$.

Entre rêve et réalité

Le fait que plus de la moitié des jeunes Québécois accordent peu d'importance à l'argent (parmi ce groupe, un répondant sur six n'y accorde aucune importance) est significatif.

La Presse a pris contact avec les services d'orientation de certains collèges, là où passent les jeunes qui entrent dans la tranche des jeunes adultes, pour savoir ce qu'il en est réellement.

«Par rapport à ce que j'entends et à ce que je perçois, les chiffres ne sont pas loin de la réalité», dit Denise Racine, conseillère d'orientation au cégep Édouard-Montpetit.

«Nous avons des jeunes qui sont carriéristes et qui nous disent par exemple qu'ils veulent aller en médecine pour faire de l'argent, mais ce n'est vraiment pas la masse», précise-t-elle.

Selon Mme Racine, qui travaille avec les jeunes depuis une quinzaine d'années, l'importance accordée à la richesse a un peu diminué dans les choix professionnels des jeunes, au profit des valeurs de plaisir, de satisfaction et de valorisation dans le travail.

Selon Mélanie Gratton, conseillère en information scolaire et professionnelle au Collège de Rosemont, l'argent reste néanmoins une variable importante dans les choix des jeunes.

Selon les résultats du sondage, les jeunes qui gagnent moins de 10 000$ (souvent des étudiants) évaluent leur revenu idéal à près de 75 000$, alors qu'il n'est que de 57 200$ pour ceux qui gagnent entre 20 000$ et 30 000$.

Raynald Harvey qualifie les premiers de «rêveurs», les seconds de «réalistes».

«Parfois, les jeunes visent un salaire sans savoir que ce salaire est fonction de certaines responsabilités», dit Mélanie Gratton. Ils se rendent alors compte qu'il n'y a pas seulement le salaire, mais aussi le poste désiré qui compte.

Pour vous, gagner beaucoup d'argent et devenir riche, c'est...?

Très important: 6,9 %
Assez important: 38,6 %
Total important: 45,5 %

Peu important: 45,3 %
Pas du tout important: 9,2 %
Total peu important 54,5 %

Revenu actuel personnel > Revenu moyen idéal

10 000$ et - > 74 700$

10 000$ à 19 000$ > 6 300$

20 000$ à 29 000$ > 57 200 $

30 000$ à 49 000$ > 62 000$

50 000$ et + > 100 900$

Méthodologi : Ce sondage a été réalisé du 5 au 19 août 2008 par Segma pour le compte de La Presse et des six autres quotidiens du Groupe Gesca, auprès de 608 Québécois de 18 à 30 ans. Sa marge d'erreur est de 4 points de pourcentage, 19 fois sur 20, davantage pour les sous-groupes.

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vendredi 19 septembre 2008

Spécial Recrutement : La génération Y a soif de mobilité, actualité Economie : Le Point

Les jeunes diplômés ne comptent que sur eux-mêmes et sur leurs expériences successives pour décrocher le job de leur rêve. Les entreprises, elles, doivent s'adapter à cette génération ultra-indépendante.

Aurore Gorius

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Sans mobilité, point de salut. La tranche des 20-30 ans a la bougeotte chevillée au corps et la certitude qu'elle a tout à gagner à changer d'entreprise ou de poste régulièrement. Pour elle, la mobilité est devenue indispensable. La génération X, élevée pendant la crise et redoutant le chômage, était prête à beaucoup de concessions pour s'intégrer dans le monde du travail. La donne a changé pour ses successeurs, la génération Y. Désormais, les moins de 30 ans ont le choix. Les effets du papy-boom et des départs à la retraite poussent les entreprises à les débaucher très tôt, parfois pendant leurs études, afin d'anticiper leurs besoins futurs.

Mais les jeunes loups décontenancent les DRH, inquiets de cette génération de « zappeurs ». Indépendants, férus de nouvelles technologies, ils sont armés pour saisir le maximum d'opportunités qui s'offrent à eux. Leur credo : faire leurs armes à coups de CDD successifs et se vendre au plus offrant. « La loyauté à l'égard de l'entreprise s'est perdue en même temps que la notion de carrière, constate Richard Delaye, directeur du réseau d'écoles de commerce DGC. Les jeunes diplômés choisissent un job en fonction de ce qu'il leur apporte. Si la promesse de départ n'est pas tenue, ils n'hésitent pas à quitter l'entreprise rapidement pour trouver ailleurs un employeur plus fiable. »

Il est pratiquement inutile d'essayer de retenir ces jeunes gens qui veulent accumuler de l'expérience et ajouter une ligne à leur CV (lire ci-contre l'interview de Benjamin Chaminade) . Selon l'enquête MobiCadres, la durée moyenne en poste des moins de 35 ans n'était que de 2,7 ans en 2007. Adeptes des missions courtes, capables de changements instantanés si le job ne leur convient pas, ils n'en sont pas moins impliqués dans leur travail. Car, au bout du compte, cette succession d'expériences vise à décrocher un jour un boulot qui les passionne et contribue à leur épanouissement personnel §

La génération Y arrive au bureau

mercredi 17 sept. 2008

La génération Y, savoir les moins de trente ans, est très exigeante en matière de carrière et de qualité de vie. Mais elle s'implique énormément. Cependant, elle ne marque aucune hésitation à rompre un contrat moral si le travail ne lui convient pas, et remet en cause l'ordre établi, au grand dam de certains managers ou employés plus âgés. Un phénomène qui touche tous les pays. Pour les services ressources humaines, cette génération Y est un défi : elle est impatiente, rebelle et portée par une conjoncture positive pour les cadres. D'où l'intérêt pour elle de s'épanouir, malgré les contraintes et les codes propres au monde de l'entreprise.

La génération Y arrive au bureau

mercredi 17 sept. 2008

La génération Y, savoir les moins de trente ans, est très exigeante en matière de carrière et de qualité de vie. Mais elle s'implique énormément. Cependant, elle ne marque aucune hésitation à rompre un contrat moral si le travail ne lui convient pas, et remet en cause l'ordre établi, au grand dam de certains managers ou employés plus âgés. Un phénomène qui touche tous les pays. Pour les services ressources humaines, cette génération Y est un défi : elle est impatiente, rebelle et portée par une conjoncture positive pour les cadres. D'où l'intérêt pour elle de s'épanouir, malgré les contraintes et les codes propres au monde de l'entreprise.

mercredi 17 septembre 2008

Cyberpresse - Site de nouvelles - Montréal - Québec - Canada | Élections fédérales

Les jeunes Québécois ne croient plus au Bloc
Gilles Duceppe (Photo PC)
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Gilles Duceppe
Photo PC

Catherine Handfield

La Presse

Le Bloc québécois perd des plumes auprès des jeunes Québécois. Le parti et son chef Gilles Duceppe ont vu fondre de moitié les appuis des électeurs âgés entre 18 et 25 ans entre les élections générales de 2006 et aujourd’hui, révèle un sondage réalisé par la firme Innovative Research Group.
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« Pour les jeunes, la course au Québec a changé de façon dramatique depuis 2005 », lance d’emblée Marc Chalifoux, directeur général de l’Institut du Dominion, organisme de charité qui a commandé le sondage.

Seulement 27 % des jeunes Québécois de 18 à 25 ans entendent voter pour le Bloc québécois aux élections fédérales du 14 octobre. Or, le coup de sonde réalisé pour l’Institut du Dominion lors de la course de 2005-2006 prévoyait plutôt un appui de 47 % au Bloc.

Le chef Gilles Duceppe semble connaître la même débandade que son parti, révèle le sondage en ligne conduit auprès de 1000 Canadiens entre les 10 et 15 septembre. Alors que 24 % des jeunes Québécois croyaient que Gilles Duceppe ferait le meilleur premier ministre en 2005-2006, 12 % le pensaient toujours en 2008.

À l’échelle nationale, la marge d’erreur du sondage est de 3,1 points de pourcentage. Celle-ci augmente pour les résultats du Québec, puisque l’échantillon est plus petit.

Auprès des jeunes électeurs québécois, le NPD gagne 9 points de pourcentage, avec 27 % des appuis, ex aequo avec le Bloc.

Le PLC obtient 20 % des intentions de vote, également en hausse de 9 points. Vient ensuite le Parti vert (12 %), tandis que le Parti conservateur (7 %) arrive en queue de peloton, juste avant les indécis (6 %).

« Pour les jeunes du reste du Canada, la course se joue entre trois partis », indique Marc Chalifoux, qui n’y observe pas de changement aussi marqué qu’au Québec comparativement à l’élection de 2006. Le Parti libéral et le Parti conservateur arrivent quasi à égalité au premier rang des intentions de vote (26 %).

Viennent ensuite le NPD (19 %), le Parti vert (13 %) et les indécis (12 %).

Quant au meilleur premier ministre, la génération Y du Canada anglais penche pour Stephen Harper (28 %). Jack Layton arrive en bon deuxième (17 %), suivi de près par Stéphane Dion (14 %). La chef du Parti vert, Elizabeth May, arrive en dernière position (7 %).

Les enjeux les plus importants de cette élection pour les jeunes électeurs canadiens sont l’environnement (27 %), l’éducation (25 %) et l’économie (17 %). Finalement, la santé est relayée aux enjeux secondaires (15 %).

Gen X, Gen Y Moms Use Internet Differently - MarketingVOX

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Gen X, Gen Y Moms Use Internet Differently

Though both Generation X and Generation Y moms view the internet as a must-have tool for finding child-rearing information, there is a significant generational difference in their online behaviors and preferences, according to (pdf) a study from The Parenting Group and NewMediaMetrics, writes MarketingCharts.

Gen Y moms are much more attached to media that connects them to other moms online - such as internet communities, blogs and video-sharing sites - suggesting they prefer to rely on peers rather than experts to help them parent, according to the study.

Moms who are members of Gen Y also are highly involved in creating their own content and show a preference for time-shifting behaviors, such as watching TV online.

parenting-group-online-behaviors-gen-y-moms-sept-2008.jpg

The top three activities of Gen Y moms are reading blogs, participating in an online community of moms, and creating and sharing their own video.

In contrast, Gen X moms are less attached to digital media as a whole. They are more likely to engage in task-oriented activities such as shopping online and uploading photos.

The top three online activities of Gen X moms are: using a photo site, rating and reviewing products, and shopping.

parenting-group-online-behaviors-gen-x-moms-sept-2008.jpg

This generational dichotomy indicates a shift in the way marketers should be targeting the next new generation of moms online, according to The Parenting Group.

About the study: The study was fielded in April, 2008 among 847 moms who visited the Parenting.com website. To analyze the data, it used NewMediaMetrics' proprietary Emotional Attachment (EA) Metric, which is unique in that it quantitatively measures emotional attachment and is based on a an academic theory regarding emotional attachments between mothers and children.

vendredi 5 septembre 2008

Des étudiants de plus en plus engagés… dans leurs études


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02 septembre 2008

Le militantisme n’a plus la cote

Étudiant engagé
Les exigences de la vie universitaire sont plus élevées que jamais et les étudiants… étudient très fort. Conséquemment, le militantisme est en baisse.

«J’aurais pu gagner 150 000 $ par an dans une entreprise privée, mais j’ai choisi de retourner aux études», déclare en entrevue un informaticien aujourd’hui inscrit dans un programme de médecine. Pourquoi ce changement de cap? Essentiellement pour apporter quelque chose à la société et pour suivre un parcours professionnel qui correspond mieux à sa personnalité.

Ce témoignage provient d’une entrevue menée par une équipe de recherche formée de Jacques Hamel, professeur au Département de sociologie, et deux de ses étudiants à la maitrise, Gabriel Doré et Christian Méthot. Depuis deux ans, ces chercheurs sondent les étudiants afin de mieux cerner leurs valeurs en fonction de leurs rapports aux études. «Nous ne cherchons pas à connaitre leurs valeurs politiques – s’ils sont de droite ou de gauche, souverainistes ou fédéralistes – ou spirituelles, mais plutôt à savoir ce qui les pousse à s’inscrire dans des programmes d’études universitaires et à y persévérer.»

À en croire les médias, les étudiants d’aujourd’hui sont individualistes, enfants gâtés. Selon Jacques Hamel, il s’agit là d’«images galvaudées». Dans les faits, ils sont plutôt adeptes de la simplicité volontaire, sérieux et autonomes, ce qui ne les empêche pas de choisir des parcours professionnels qui s’accordent à leur véritable nature.

Comme les trois chercheurs l’écrivent dans la «Brève sociographie des valeurs des étudiants», un des articles tirés de cette enquête financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, «être autonome signifie pour nos étudiants détenir des “compétences de travail” afin d’exercer à leur guise la profession visée par leur programme d’études et “se réaliser” en ayant les coudées franches».

Désaffection militante

Un constat s’est dégagé très nettement du sondage: les étudiants… étudient. S’ils ressentent un fort esprit de corps à l’intérieur de leur discipline, ils passent de moins en moins de temps sur les lieux mêmes de leurs études. S’ils en ont la possibilité, ils communiqueront entre eux ou avec les professeurs par Internet et éviteront de venir sur place.

Conséquemment, le militantisme étudiant est en baisse. «Pour s’engager dans le mouvement étudiant, il faut des lieux de rencontre et d’échange, commente Jacques Hamel. Si les étudiants quittent le campus aussitôt leurs cours terminés, ils peuvent difficilement militer en faveur de causes communes.»

«Quand on les interroge sur la fierté qu’ils ressentent à l’égard de leur université, ils répondent que cet aspect ne les intéresse pas, mentionne Gabriel Doré. Fréquenter l’Université de Montréal, l’Université de Sherbrooke ou l’Université Laval ne compte pas beaucoup dans la balance. L’important, c’est d’étudier en médecine, en travail social ou en sociologie. Cette indifférence nous a étonnés.»

Cela dit, les chercheurs ont constaté que les apprentis médecins étaient intéressés par leur approche. Ceux-ci ont été nombreux à répondre au sondage et à accepter de les rencontrer pour parler de leurs valeurs. «Cet intérêt est-il une conséquence de la féminisation de la médecine?» se demande Jacques Hamel. Il n’ose pas répondre, mais il signale que les femmes ont tendance à se consacrer à leurs études de façon plus sérieuse que les hommes.

Les valeurs étudiantes semblent teintées par la présence accrue des femmes dans les universités. Correspondant, grosso modo, à la répartition des sexes dans l’ensemble du réseau, les répondants au sondage étaient largement des répondantes: 91 % en éducation spécialisée, 86 % en soins infirmiers, 72 % en sociologie, 89 % en service social et 71 % en médecine.

Êtes-vous expressif ou instrumental?

Hamel-Méthot-Doré
De gauche à droite, Jacques Hamel, Christian Méthot et Gabriel Doré.

Au cours de l’année 2007, quelque 6000 personnes ont été invitées, par lettre, à participer à l’enquête. L’échantillon regroupait les étudiants en médecine des trois universités de langue française du Québec, ainsi que des étudiants en sociologie et en travail social. On a ajouté à ce nombre les élèves du collégial inscrits dans des programmes généraux (sciences de la santé, sciences sociales) et techniques (soins infirmiers, enseignement spécialisé).

Pourquoi pareil échantillon? Parce qu’on voulait opposer un programme essentiellement professionnel (médecine) à un programme qui ouvre la porte à une multitude d’occupations (sociologie). En d’autres termes, quand on étudie en médecine, c’est pour devenir médecin; quand on étudie en sociologie, ce n’est pas nécessairement pour devenir sociologue...

Entre les deux, le parcours des étudiants en travail social peut mener à l’exercice d’une profession reconnue par un ordre, mais ils sont nombreux à bifurquer vers d’autres métiers après avoir obtenu leur diplôme. Quant aux élèves du collégial, ils représentent «l’entrée dans le métier d’étudiant», capables d’exprimer ce qu’ils attendent de leurs études.

Les sondeurs ont reçu 1717 réponses. Ils effectuent, de plus, 120 entrevues individuelles semi-dirigées qui leur permettront d’approfondir les valeurs associées aux études. «En nous basant sur des recherches précédentes, entreprises notamment en France par le sociologue Mathias Millet, nous cherchons à savoir si les étudiants sont plus “expressifs” ou “instrumentaux”, termes faisant référence à deux attitudes opposées. Pour les expressifs, les études équivalent à un enrichissement personnel qui ne vise pas directement un but d’insertion professionnelle. Les instrumentaux, eux, considèrent que les études doivent être utiles. Ils veulent un résultat», résume Jacques Hamel.

La frontière entre ces deux attitudes n’est pas toujours très nette. Au cours de leurs entrevues, les chercheurs ont constaté que l’expressivité caractérisait les parcours non linéaires, d’ailleurs très fréquents. «On voit beaucoup de pharmaciens ou de biochimistes se diriger vers des études de médecine, par exemple, au moment où ils pourraient entrer sur le marché du travail, relate Christian Méthot. Quand on les rencontre, ils sont beaucoup plus expressifs qu’instrumentaux quant à la profession à laquelle ils se destinent. Mais, dans l’ensemble, les futurs médecins sont plutôt instrumentaux vis-à-vis de leurs études.»

Mathieu-Robert Sauvé