vendredi 6 juin 2008

Présentation du travailleur de la génération Y à l’heure du Web 2.0

J’ai effleuré ici le sujet de l’intégration quelque fois difficile des travailleurs de la génération Y dans les entreprises étant donné leur comportement très ouverts en temre de social networking durant les heures de bureau et le téléchargement de diverses applications sur l’ordinateur de leur employeur. Il est clair que le défi est de taille pour les travailleurs déjà en place qui se sentent sûrement un peu bousculés par les jeunes Y. Le choc des générations est inévitable.

Mais les entreprises ont-elles vraiment le choix de ne pas se sensibiliser aux travailleurs de la génération Y et tenter de les intégrer positivement? Dans certaines industries, comme l’informatique, la réponse à cette question ne fait aucun doute. Je dirais même que les entreprises qui vont faire preuve de vision vont se démarquer et profiter des nombreux éléments positifs de cette nouvelle génération d’employés. Car il y en a plusieurs, des éléments positifs.

J’aime bien la présentation qui suit car elle décrit clairement comment un jeune travailleur qui a grandi avec les ordinateurs et maintenant les réseaux sociaux fonctionne dans son emploi et sa vie personnelle. Je n’irais pas jusqu’à croire que de tels environnements de travail sont fréquents, mais celui-ci fait un peu rêver…

mercredi 4 juin 2008

Voyages (semi) organisés pour les jeunes | Voyages | Cyberpresse

Voyages (semi) organisés pour les jeunes

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Les membres de la génération Y préfèrent comme première destination l'Europe et l'ouest du Canada. À leur deuxième voyage, ils parcourent des destinations plus exotiques et moins coûteuses comme l'Asie et l'Amérique du Sud.
Photo AFP


Simon Diotte

La Presse

Collaboration spéciale

Vous pensez que les voyages organisés, c'est juste pour les baby-boomers? Eh bien! détrompez-vous. Depuis quelques années, on sent une attirance pour les voyages semi-organisés chez les jeunes de la génération Y. Des voyages qui comprennent le transport et les guides, avec l'hébergement en option. Les «jump on-jump off tours», comme on les appelle dans la langue de Shakespeare, s'avèrent un compromis entre le voyage organisé traditionnel et le voyage autonome.

«Pour les jeunes, ce genre de voyage simplifie grandement la logistique. Les voyageurs paient leur transport en minicar à l'avance, mais ils peuvent demeurer aussi longtemps qu'ils le désirent à chaque arrêt. Ils parcourent ainsi une destination en une semaine ou un mois, comme ils l'entendent», explique Isabelle Boyer, directrice de l'hébergement à l'Auberge de jeunesse de Montréal-HI, qui a vécu cette expérience à deux reprises et qui en est satisfaite.

Des entreprises offrant ce genre de périple apparaissent un peu partout dans le monde. Toutes promettent des aventures qui sortent des sentiers battus. «Et c'est super intéressant pour rencontrer d'autres voyageurs», ajoute Mme Boyer. Au Canada, Moose Travel Network propose de nombreux circuits dans l'Ouest, ainsi qu'au Québec et en Ontario.


Novices et solitaires


Selon Martin Corbin, superviseur à la boutique Tourisme Jeunesse de Québec, cette formule intéresse surtout les novices et les voyageurs solitaires. «Le fait que l'itinéraire soit planifié rassure beaucoup les parents, qui sont souvent appelés à contribuer financièrement lors des premières pérégrinations de leurs rejetons», dit-il.

Autre nouvelle tendance, ces jeunes âgés de 18 à 29 ans ne voyagent plus exclusivement en auberges de jeunesse. Ils s'ouvrent de plus en plus à diverses formes d'hébergement; la dernière mode, c'est de dormir chez l'habitant. Des sites comme CouchSurfing et Hospitality Club mettent en ligne des annonces où des gens offrent l'hospitalité gratuitement à d'autres voyageurs.

«L'objectif n'est pas tant d'économiser que de nouer des relations avec de vrais habitants du pays», dit Amélie Racine, qui a voyagé pendant six mois en Europe en utilisant cette formule. Elle travaille d'ailleurs à lancer un nouveau concurrent à CouchSurfing, StayNomad, qui sera en ligne en juin.

Les jeunes sont également à la recherche d'expériences hors du commun. «Ils veulent dire à leurs amis: j'ai fait cela, j'y étais», constate Mme Boyer. Par exemple, à Montréal, la grande mode, chez les jeunes étrangers, c'est de surfer sur le Saint-Laurent.


L'Europe toujours première


L'Europe demeure en tête pour la première expérience de voyage chez les jeunes. «À leur deuxième expérience, ils s'aventurent surtout en Asie et en Amérique du Sud. Le prix joue beaucoup en faveur de ces destinations. Une fois le transport payé, on vit avec presque rien là-bas», souligne M. Corbin. La génération Y ne semble pas à court d'argent. Si certains jeunes bénéficient de l'aide de leurs parents, d'autres profitent de l'accès facile au crédit. «Des jeunes fraîchement diplômés peuvent recevoir des sommes astronomiques en prêts sans jamais avoir occupé un vrai emploi, souligne M. Corbin, étonné. Un ingénieur de ma connaissance a obtenu 100 000 $ en prêt lorsqu'il a obtenu sa maîtrise! Résultat: il roule sa bosse depuis deux ans dans le monde.»

L'époque des hippies qui voyagent avec presque rien est révolue. Nous arrivons, tranquillement, mais sûrement, à l'ère des flashpackers! «Ces voyageurs dont le nombre est en forte hausse sont complètement accros aux nouvelles technologies. Ils ne partent jamais sans ordinateur portable, caméra high-tech, cellulaire et iPod», explique Mme Boyer. Les auberges de jeunesse mettent désormais à leur disposition des casiers avec prise électrique interne pour recharger leurs appareils!

Les écho-boomers ont peut-être été élevés dans la ouate, mais ils sont néanmoins épris de justice sociale. La preuve: le tourisme responsable prend de l'ampleur depuis quelques années. «Beaucoup de jeunes consacrent une portion de leur voyage à faire de l'aide humanitaire. Le travail en orphelinat gagne fortement en popularité», indique M. Corbin.

Les jeunes sont également conscients que leurs achats ont un impact social. «Ils veulent que leur argent soit dépensé directement chez les gens du coin, et non par le truchement de grandes entreprises américaines», souligne Pier-Olivier Guimond, directeur du marketing de Voyages Campus. Ils veulent changer le monde... en voyageant.

Avantageuse génération Y

Mardi, 13 mai 2008
Joannie Desormeaux, Evelyne Rousseau, Gabrielle Rousseau et Adeline Paradis-Hautcoeur travaillent à temps partiel à la chocolaterie Les Divins chocolats de Sandra dans le Vieux-Terrebonne.

Si les jeunes étudiants embauchés à temps partiel trouvent agréable d’amasser un peu d’argent les fins de semaine ou durant l’été, les employeurs sont souvent tout aussi gagnants à les recevoir au sein de leur entreprise.

Isabelle Desmarais

Située au cœur du Vieux-Terrebonne, la chocolaterie Les Divins chocolats de Sandra compte parmi ses employés bon nombre de jeunes travailleurs, et ce, depuis son ouverture en 2003. «En cinq ans, on a engagé une cinquantaine d’employés au total, dont 90 % de jeunes. Beaucoup ont commencé chez nous vers l’âge de 14 ou 15 ans, et ils ont grandi avec nous au sein de l’entreprise», explique Sylvain Lessard, propriétaire. Selon lui, il existe trois types d’employeurs : les professionnels de carrière, les gens avec à leur actif une certaine expérience sans qu’ils fassent de leur emploi un métier de carrière, et finalement les jeunes, qui travaillent souvent à temps partiel tout en étant aux études.

Liberté d’action, liberté d’expression

Cette dernière classe trouve particulièrement avantage à travailler à la chocolaterie, du moins c’est ce qui ressort du point de vue du propriétaire : «Si un jeune employé m’annonce qu’il part pour quelques mois à l’extérieur, comme c’est déjà arrivé, je n’ai aucun problème avec ça. S’il y a une place libre à son retour, il pourra revenir et je serai bien content de l’accueillir. C’est juste un exemple pour montrer que je laisse aux jeunes une certaine latitude, une liberté qu’ils apprécient au bout du compte.» Cette liberté d’action s’ajoute à la liberté d’expression, puisque les jeunes sont souvent interpellés pour les différents projets : «On leur laisse la possibilité de créer, de développer des idées. On les fait participer à nos projets.»

Les jeunes : plus disponibles

Si les jeunes profitent de nombreux avantages à travailler aux Divins chocolats de Sandra, M. Lessard et sa conjointe, Sandra Bernard, sont tout aussi gagnants à employer de jeunes travailleurs : «On a déjà embauché des gens plus âgés, mais c’est délicat sur certains points. D’abord il y a un choc des générations. Les plus vieux ne se laissent pas diriger par les jeunes. Ensuite, ils sont souvent moins disponibles, entre autres lors des fêtes familiales comme Noël. Alors que les adultes veulent être absolument dans leur famille à fêter, les jeunes, eux, sont contents de faire de l’argent et peuvent sortir de leur petit cocon familial.»

Aspect essentiel pour Mme Bernard, les jeunes n’apportent pas leurs problèmes au boulot : «Ils n’ont pas encore le stress de payer leurs études, leur logement, leur voiture, etc. Ils sont plus flexibles, ils travaillent pour payer leurs loisirs et non par obligation», soutient-elle.

La génération Y

Selon M. Lessard, il est évident que les différentes générations ne travaillent pas de la même façon et ne cultivent pas les mêmes valeurs : «Pour la génération des baby-boomers, celle de mes parents, le travail représentait tout ou presque. Pour la génération des jeunes, la génération Y, c’est le loisir qui compte surtout.» D’après lui, la génération actuelle en sera une d’entrepreneurs, étant donné leur fort caractère et «leur volonté de faire à leur tête».

Malgré tout, Sylvain Lessard et Sandra Bernard sont fiers de leurs jeunes employeurs. «Dans les années passées, ça n’a pas toujours été facile, mais aujourd’hui, je considère qu’on a une bonne équipe, confie M. Lessard. Ils ont tous un point faible, mais en général, on est très fiers d’eux et contents qu’ils aient été parmi nous durant la croissance de l’entreprise.»

lundi 2 juin 2008

Les jeunes recrues :si différentes à gérer ?

Light Bulb
A lire absolument si vous voulez comprendre cette génération née avec un ordinateur et consciente de ses possibilités, un article du Cefrio à point comme d'habitude. (JMR)

Les entreprises éprouvent de plus en plus de difficulté à recruter le personnel dont elles ont
besoin ; la société québécoise a beaucoup évolué depuis les années 1970 et les jeunes, qui
ont grandi avec les technologies, expriment sur le plan professionnel des attentes
différentes de celles des baby-boomers. Votre organisation voudra-t-elle, ou plutôt, saura-
t-elle, les combler ?
R E S S O U R C E S H UMA I N E S E T T I
Les jeunes recrues :
si différentes à gérer ?
PA R R É J E A N RO Y
«Les statistiques montrent que d’ici dix ans,
le départ à la retraite des baby-boomers fera
en sorte que la génération Net représentera 45%de
la main-d’œuvre canadienne, note Sylvie Guerrero,
professeure de gestion des ressources humaines à
l’UQAM. En contrepartie, tout indique que beau-
coup d’organisations ne sont pas prêtes à faire face
à leur arrivée massive sur le marché du travail.»
En effet, « les modes de gestion des ressources
humaines actuellement en place dans les organi-
sations québécoises ont été créés pendant la
Révolution tranquille, souligne la scientifique. Ils
fonctionnaient bien dans la société de l’époque,
avec les jeunes de l’époque, mais ils sont mal
adaptés à la réalité d’aujourd’hui. Tout est main-
tenant à revoir, à repenser.
«Le problème, poursuit-elle, n’est pas que les
valeurs des jeunes Québécois sont complètement
différentes de celles de leurs aînés. Contraire-
ment à ce que l’on pense parfois, les études mon-
trent que la génération Net et les autres géné-
rations ont des attentes similaires face au travail.
Tout comme leurs aînés, les jeunes veulent
maintenant concilier le travail et la famille ; ils
recherchent plus d’autonomie, de bonnes possi-
bilités d’apprentissage et plus de mobilité, etc. »
Par contre, ces attentes semblent plus fortes chez
les jeunes qui n’ont jamais vécu dans des milieux
différents de celui dans lequel ils ont grandi.
«Un membre de la génération X qui a aujourd’hui
autour de 40 ans peut s’adapter à une culture de
travail autoritaire même s’il aimerait avoir davan-
tage d’autonomie, parce qu’il a été élevé de ma-
nière plus stricte, avance Sylvie Guerrero. Mais la
recrue de 20 ans qui arrive dans un système à
l’ancienne, un milieu dans lequel un patron direc-
tif lui dirait “Travaille fort et t’auras ta chance un
jour”, ne pourra s’en satisfaire. »
Un rythme dicté par les TI
«L’utilisation que les jeunes font des technologies
Détentrice d’un doctorat de l’Université
de Toulouse, Sylvie Guerrero enseigne au
Département d’organisation et de ressources
humaines de l’École des sciences de la gestion
de l’UQAM. À titre de cotitulaire de la Chaire en
gestion des compétences, elle s’intéresse plus
spécifiquement aux attentes de la génération
Net et aux stratégies qui permettent de
mobiliser les jeunes travailleurs.
Photo : Yves Lacombe