Mardi, 13 mai 2008 | |||
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Si les jeunes étudiants embauchés à temps partiel trouvent agréable d’amasser un peu d’argent les fins de semaine ou durant l’été, les employeurs sont souvent tout aussi gagnants à les recevoir au sein de leur entreprise. Isabelle Desmarais Située au cœur du Vieux-Terrebonne, la chocolaterie Les Divins chocolats de Sandra compte parmi ses employés bon nombre de jeunes travailleurs, et ce, depuis son ouverture en 2003. «En cinq ans, on a engagé une cinquantaine d’employés au total, dont 90 % de jeunes. Beaucoup ont commencé chez nous vers l’âge de 14 ou 15 ans, et ils ont grandi avec nous au sein de l’entreprise», explique Sylvain Lessard, propriétaire. Selon lui, il existe trois types d’employeurs : les professionnels de carrière, les gens avec à leur actif une certaine expérience sans qu’ils fassent de leur emploi un métier de carrière, et finalement les jeunes, qui travaillent souvent à temps partiel tout en étant aux études. Liberté d’action, liberté d’expressionCette dernière classe trouve particulièrement avantage à travailler à la chocolaterie, du moins c’est ce qui ressort du point de vue du propriétaire : «Si un jeune employé m’annonce qu’il part pour quelques mois à l’extérieur, comme c’est déjà arrivé, je n’ai aucun problème avec ça. S’il y a une place libre à son retour, il pourra revenir et je serai bien content de l’accueillir. C’est juste un exemple pour montrer que je laisse aux jeunes une certaine latitude, une liberté qu’ils apprécient au bout du compte.» Cette liberté d’action s’ajoute à la liberté d’expression, puisque les jeunes sont souvent interpellés pour les différents projets : «On leur laisse la possibilité de créer, de développer des idées. On les fait participer à nos projets.» Les jeunes : plus disponiblesSi les jeunes profitent de nombreux avantages à travailler aux Divins chocolats de Sandra, M. Lessard et sa conjointe, Sandra Bernard, sont tout aussi gagnants à employer de jeunes travailleurs : «On a déjà embauché des gens plus âgés, mais c’est délicat sur certains points. D’abord il y a un choc des générations. Les plus vieux ne se laissent pas diriger par les jeunes. Ensuite, ils sont souvent moins disponibles, entre autres lors des fêtes familiales comme Noël. Alors que les adultes veulent être absolument dans leur famille à fêter, les jeunes, eux, sont contents de faire de l’argent et peuvent sortir de leur petit cocon familial.» Aspect essentiel pour Mme Bernard, les jeunes n’apportent pas leurs problèmes au boulot : «Ils n’ont pas encore le stress de payer leurs études, leur logement, leur voiture, etc. Ils sont plus flexibles, ils travaillent pour payer leurs loisirs et non par obligation», soutient-elle. La génération YSelon M. Lessard, il est évident que les différentes générations ne travaillent pas de la même façon et ne cultivent pas les mêmes valeurs : «Pour la génération des baby-boomers, celle de mes parents, le travail représentait tout ou presque. Pour la génération des jeunes, la génération Y, c’est le loisir qui compte surtout.» D’après lui, la génération actuelle en sera une d’entrepreneurs, étant donné leur fort caractère et «leur volonté de faire à leur tête». Malgré tout, Sylvain Lessard et Sandra Bernard sont fiers de leurs jeunes employeurs. «Dans les années passées, ça n’a pas toujours été facile, mais aujourd’hui, je considère qu’on a une bonne équipe, confie M. Lessard. Ils ont tous un point faible, mais en général, on est très fiers d’eux et contents qu’ils aient été parmi nous durant la croissance de l’entreprise.» |
mercredi 4 juin 2008
Avantageuse génération Y
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