Exigeants, pragmatiques, mobiles, les jeunes imposent aux entreprises de nouvelles règles du jeu. Et décrochent des responsabilités plus vite que leurs aînés. Portrait d’une génération turbo.
L’entretien d’embauche touche à sa fin. Face au DRH médusé, le jeune candidat se lève alors, tend la main et lance : «Bon, eh bien merci, je vous rappellerai !» Cette anecdote véridique fait sourire le consultant Benjamin Chaminade,
à la tête du cabinet Inside HR.
Selon lui, elle illustre parfaitement cette nouvelle génération d’aspirants managers décidés à inverser les rôles : désormais, ils ne sont plus choisis, ce sont eux qui choisissent. Car les moins de 35 ans sont tout à fait conscients de débarquer sur le marché du travail au moment le plus favorable pour eux, celui où les baby-boomers s’apprêtent à raccrocher. D’ici à 2015, le ministère de l’Emploi prévoit environ 600 000 départs à la retraite par an.
Position de force
Pour les entreprises, la pénurie de cadres commence donc à se faire sentir. «Une situation qui place les jeunes en position de force», affirme Pierre Tapie, directeur de l’Essec. Les recruteurs ne traitent pas avec eux comme ils l’ont fait avec leurs parents. D’ailleurs, les jeunes recrues tirent leur épingle du jeu sans attendre.
A moins de 35 ans, certains d’entre eux comptent déjà dans le paysage économique français. Qu’ils aient gravi les échelons de l’entreprise à la vitesse d’une fusée ou qu’ils aient créé leur propre boîte, ils nous ont livré les clés de leur succès.
Exigeants, ils poussent les recruteurs à faire preuve de toujours plus d’imagination pour les attirer : soirées à thème, réseautage virtuel… Mais séduire nos jeunes prodiges n’est pas tout, il faut aussi savoir les garder. Une tâche rendue plus difficile à l’heure d’une concurrence sans frontières.
Négociation, doigté : c’est à ce prix que les entreprises parviendront à se concilier les faveurs de la génération montante. Celle que les sociologues nomment la génération Y.
vendredi 24 octobre 2008
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