Le Net à haute dose rend les moins de trente ans capables d'aller plus vite à l'essentiel. Mais provoque des difficultés de concentration. Des conclusions à ne pas ignorer pour les entreprises, qui voient arriver ces utilisateurs dans leurs rangs.
Publié le 28 Octobre 2008
Jeune femme
L'UCLA annonçait récemment que la recherche sur Internet pouvait stimuler les zones du cerveau qui régissent la prise de décision et le raisonnement complexe. Processus permettant d'améliorer les capacités de mémorisation des personnes d'âge mûr. Reste que si la génération des plus de cinquante ans ne passe pas ses journées sur le Web, un grand nombre des individus de la génération Y s'y consacre totalement. Une habitude qui modifie partiellement le fonctionnement traditionnel du cerveau de ces "digital natives", souligne le même neuroscientifique à l'origine de la première étude, Gary Small. Résultat : les jeunes qui passent plus de neuf heures par jour devant un écran sont plus capables de prendre des décisions rapides et de filtrer efficacement l'information.
Créativité et rapidité, mais difficulté à se concentrer
Ces mêmes utilisateurs se montrent également plus créatifs. Revers de la médaille : ils ont du mal à se concentrer, et à assimiler un grand nombre de données. Selon Gary Small, le cerveau est en effet très sensible aux changements de son environnement, comme celui apporté par la généralisation des technologies. "Si vous répétez une même tâche régulièrement, cela renforcera certains de vos circuits neuronaux, et en laissera d'autres de côté", explique-t-il à Reuters. Autre "effet secondaire" du Web et de l'informatique : la tendance à se replier dans le monde virtuel.
Concilier aptitudes technologiques et sociales
Le petit génie de demain ne sera du coup pas celui capable de réaliser un nombre important de choses sur son PC, mais celui qui arrivera à concilier vie virtuelle et vie réelle, compétences technologiques et sociales. "La future élite sera celle qui sera capable de savoir quand il faut répondre par email ou de vive voix", ajoute le chercheur. Des compétences permettant du coup une meilleure intégration en entreprise et une plus grande efficacité. C'est pourquoi le chercheur préconise - sans grande originalité - aux travailleurs de demain de "décrocher" régulièrement des multiples écrans sur lesquels ils se rendent. A noter : Gary Small développe ces arguments au sein de l'ouvrage iBrain : surviving the technological alteration of the modern mind.
vendredi 31 octobre 2008
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