lire cet article in extenso du jounal français "La Croix"
Pour les jeunes, experts en piratage culturel, elles sont nombreuses les raisons qui les conduisent à se servir illégalement dans l’hyper marché virtuel des films et des disques. Paroles de lycéens parisiens
Ils ont entre 15 ans et 17 ans et fréquentent le lycée Charles-de-Foucauld, dans le 18e arrondissement de Paris, un de ces établissements melting-pot comme il en existe partout en France. Dans cette classe de seconde, combien sont-ils à savoir que désormais ils pourront pousser les portes des musées sans verser un centime d’euro ? Seulement trois élèves sur les 30 de la classe ont vaguement entendu parler de cette mesure mais, même si visiblement ce lieu ne les attire pas spécialement, tous trouvent l’idée plutôt bonne.
Premier argument avancé par ceux qui n’ont aucune obligation d’entrer dans un musée : à un âge où l’on compte ses sous, mieux vaut mesurer le risque d’en avoir pour son argent ! Le meilleur calcul étant encore de ne prendre aucun risque financier : « Au moins, si on n’aime pas, si on est déçu par ce que l’on voit, on ne regrettera pas d’avoir dépensé de l’argent », explique Margot.
Et quand l’option arts plastiques – une possibilité offerte par ce lycée – invite à fréquenter les œuvres exposées, alors là, la gratuité devient le juste prix de l’effort : « Ce sera bien de ne pas avoir à payer en plus, quand on ira au musée pour les études. » Enfin, quelques-uns pensent que la gratuité par elle-même a un pouvoir attractif : « Parce que c’est gratuit, on va y aller davantage… », ose Fady. L’avenir le dira.
Entre délinquance du clic et réflexion avertie"
lundi 6 avril 2009
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